l'histoire de berrechid (( ville de chourfa))
Après la mort du Sultan Moulay Hassan, le caïd Abdesslam Berrechid , craignant
d’être attaqué par les tribus, fait creuser au sud de sa Kasbah une tranchée
large et profonde. Après la mort de celui-ci, les tribus se révoltent et
assiègent la Kasbah pendant 29 jours. Son fils Mohamed Ben Abdesslam qui le
succède prend la fuite pendant la nuit et se réfugie auprès de Moulay
Abdelaziz à Fés.
Le cheval à
Ouled Hriz
La population d’ouled Hriz, cette importante tribu hilalienne amenée par Yacoub El Mansour à Tamassna et que Léon l’Africain a retrouvée au sud de Cap Cantin, appelé aujourd’hui Ras Badouza, s’approprie les terres les plus fertiles et les mieux cultivées de la Chaouia. Elle possède un grand troupeau de bœufs et de moutons et un grand nombre de chevaux. Les gens aisés prennent les mules pour se déplacer au souk. Les moins fortunés utilisent l’âne comme monture et bête de somme. Un nombre incalculable de soukiers marche, les pieds nus, dans la boue gluante de l'hiver et la poussiére de l'été.
L’espace réservé au souk n’est pas clôturé, on peut y accéder de toutes les côtés. La vente des bestiaux se fait aux enchères par l’intermédiaire des dellals. Ces derniers crient un prix, que l’on fait monter si l’animal intéresse plusieurs acheteurs. La force publique est représentée par le caïd, mais la taxe percue au marché est adjugée à un fermier d’origine hrizi. Elle est fixée, pour les grands cas, à 5% du prix de vente, payé moitié par le vendeur et moitié par l’acheteur. Le souk des bestiaux est composé de plusieurs rayons.
Ces deux photos, représentant respectivement la mosquée Quissaria et l'église de Berrechid, nous ont été transmises par Monsieur Tahir Jilali en témoignage de la coexistence des religions dans sa ville.
Une contribution pour laquelle nous remercions vivement Si Jilali, bien connu des habitués de MarocAntan pour ses nombreuses et savantes descriptions du Berrechid d'autrefois.